J’ai longtemps été interdite de BD par mon père : j’avais le droit de lire uniquement Astérix ou Tintin, et ce seulement après que j’eusse terminé la lecture d’au moins 10 livres. Je recevais des comics Betty & Veronica pour Noël, mais c’était plutôt rare. Les fautes d’orthographe qu’on trouvait dans ces pages traduites faisaient hyperventiler ma mère.
Malheureusement, j’ai conservé dans ma vie d’adulte cet a priori sur cet art qui était considéré comme de la sous-littérature par mes parents. Je me suis toujours refusée à lire Maus, ce roman graphique dont l’éloge n’est plus à faire, à cause de sa forme.
Le retour de mon intérêt pour la BD s’est manifesté lorsque j’ai assisté à une représentation de Persépolis au festival des films du monde. Un an après, j’ai acheté cette BD de Marjane Satrapi. À partir de cette lecture, j’ai commencé à m’abonner à des blogues BD, mais aussi à en acheter et en emprunter à la bibliothèque. Étant donné le prix proportionnellement élevé des BD en librairie, justifiée, mais inaccessible pour mon budget, j’en consomme énormément sur internet.