Essayer de surmonter ses petits malheurs

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S’il y a quelque chose que je gère mal dans la vie, c’est bien les contrariétés. C’est peut-être parce que je suis d’un naturel anxieux, mais quand un malheur me tombe dessus, celui-ci réussit à occuper toutes mes pensées. Bien que je grince des dents quand un journaliste parle le plus sérieusement du monde de la « loi des séries », je suis étrangement persuadée que celle-ci s’applique à mes malchances.

Tout a démarré vendredi il y a deux semaines, je suis tombée du haut d’un tabouret où j’étais perchée pour prendre une photo. Trente minutes avant la fin de ma journée au bureau! J’étais quitte pour deux coupures et deux ecchymoses. Pas grand-chose, j’ai eu des accidents bien pires, mais ça faisait mal. Pas mal pour aller à l’hôpital, juste assez mal pour me souvenir de ma blessure à chaque pas que je faisais. J’étais persuadée que c’était un nouveau cycle de malchance qui commençait pour moi.

Lundi, alors que j’étais absurdement heureuse de fêter l’anniversaire d’Akira, il nous est arrivé un incident. J’aimerais bien en parler, mais je crois qu’il vaut mieux garder ça hors d’internet le temps que les démarches faisant suite à cet événement aboutissent. Nous n’avons pas été blessés, mais j’ai eu peur, très peur. J’avais beau essayer de marcher, tout mon corps tremblait et c’est comme si tout ce qui se passait autour de moi avait été mis en sourdine. Raconter les circonstances me donnait des trémolos dans la voix.

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Moi en début de semaine

J’étais tellement focalisée sur l’événement qui avait eu lieu en début de soirée que je n’avais pas faim et j’étais incapable d’entamer une conversation sur un autre sujet. Je revoyais en boucle les circonstances, ayant du mal à croire ce qui s’était passé. J’ai réussi à m’endormir tardivement, mais j’ai fait pas mal de cauchemars cette nuit-là.

Le lendemain, j’ai été incapable de passer par le lieu de l’incident et puis j’avais une sale tête au bureau. Je n’arrivais pas à me distancer des événements de la veille qui m’ont ébranlée, bien qu’ils n’aient aucune gravité à l’échelle globale.

Ça a continué comme ça jusqu’à jeudi dernier. Après avoir fini ce que j’appellerais « les démarches préliminaires, » ça a commencé à aller mieux. J’ai aussi parlé des événements à mon père et ça a beaucoup aidé à m’apaiser.

Se distancier de ses malheurs

Que l’on y pense ou non, ce qui est arrivé ne peut pas être changé et on ne peut rien faire pour accélérer les démarches. La seule attitude saine à avoir c’est de se distancier des évènements afin de vivre de la façon la plus paisible possible entre-temps. Facile à dire, mais pas facile à faire si comme moi vous êtes du genre à vous projeter très loin dans le futur et à anticiper toutes les conséquences que vous pourriez subir.

Je ne suis pas une experte de développement personnel et j’ai beaucoup de difficulté à gérer ce type de situations adultes. Je vais tout de même partager avec vous comment j’essaie de faire face à cette situation.

Dès que possible, tout coucher sur papier

C’est mon père que j’ai toujours vu faire de la sorte et c’est une très bonne habitude. Agression, dégât des eaux, accident… prenez le temps d’écrire ce qui s’est passé avec le plus de détails possible. D’abord parce que parfois les démarches peuvent s’étaler sur plusieurs mois ou années et que si on ne le fait pas on risque d’oublier des choses. Mais aussi, parce que c’est une occasion pour réfléchir à ce qui est vraiment arrivé.

Il est facile de se laisser emporter par les sentiments lorsqu’on vit une situation difficile, parfois la partie adverse ou un tiers essaie de nous faire sentir coupable. Grâce à l’examen critique des événements, on peut avoir la conviction d’être non responsable et on est moins à risque de signer des documents compromettants ou de dire des choses que l’on pourrait regretter. Au contraire, on peut aussi s’apercevoir que l’on est responsable de l’incident! Si c’est le cas, il vaut mieux prendre ses responsabilités, car cela accélérera les démarches

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Continuer à vivre normalement, du moins faire semblant

J’ai eu peur, j’ai été contrariée et dans ces moments-là j’ai plutôt envie de rester en boule dans mon lit et annuler tous mes rendez-vous. C’est la pire chose à faire! Ça donnerait beaucoup trop d’importance à des événements négatifs. Le lendemain matin alors que j’avais très mal dormi, je me suis traînée jusqu’à mon cours de sport même si je n’en avais pas du tout envie. Je suis arrivée en retard, pas très motivée, mais j’en suis ressortie avec le sourire. Ça m’a permis de penser à autre chose et à ne pas ressasser le négatif.

Maintenant, il ne me reste plus qu’à me forcer à rentrer seule à la maison, je n’ai pas encore été capable. Il faut que je le fasse rapidement parce que je ne pourrai pas tout le temps être accompagnée.

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9GAG

Si vous ne connaissez pas le site anglophone 9Gag, c’est que vous avez raté votre vie que vous ne perdez pas votre temps en regardant des bêtises sur internet. C’est un site que je visite quand ça va mal et qui me permet de retrouver le sourire. C’est un divertissement vraiment niaiseux et qui ne sollicite aucune neurone. Rire bêtement de gifs avec des animaux m’a aidée à passer à travers des décès, la maladie de mes proches… et de l’incident de lundi. Les images animées se trouvant sur ce billet sont des exemples de ce que l’on peut retrouver sur 9Gag.

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 S’offrir un petit plaisir

Il y a des choses qu’on aime, qui ne coûtent pas très cher, mais qu’on ne s’offre pas souvent. Un vernis à ongles, une séance au ciné, une BD, prendre un bain ou une friandise… un quelque chose qui fait plaisir. Il faut s’extirper de la négativité et se remettre sur la route de la positivité et je trouve que les petites choses aident à embellir notre quotidien.

Une semaine après l’événement malheureux

Akira et moi
On a profité du soleil ce week-end

Hier, ça faisait une semaine que l’incident avait eu lieu. Je suis sortie du cycle où je pense qu’il va forcément m’arriver quelque chose de malheureux. J’arrive à me comporter comme si tout était normal, mais disons que je ne fais pas la fière quand je croise la personne qui nous a causé ces problèmes. Même si je me force pour sortir et rentrer chez moi seule depuis quelques jours, je garde toujours mon téléphone sous la main, au cas où. En fait, j’ai carrément filmé de A à Z ma première sortie avec Akira!

Rassurez-vous je ne suis pas devenue complètement parano. Non, c’est juste que comme je le mentionnais au début de ce billet, j’ai beaucoup de difficulté à vivre avec ce genre de situations. Ça me prend plus de temps que la normale pour surmonter tout ce stress. Je suis sur la bonne voie et Akira est en santé, c’est ce qui est important!

Avez-vous des trucs pour surmonter ce genre de situations?

Par Cynthia

Montréalaise en escale à Paris.

15 commentaires

  1. C’est difficile en ne sachant pas vraiment ce qui c’est passé, mais si je repense au coma de mon père qui m’avait fait vivre beaucoup d’anxiété avant son décès, je tentais de regarder des comédies à la télé pour me changer les idées. Si j’arrivais à rire et à oublier mes problèmes, ça m’aidait beaucoup. Je cherchais à me fabriquer des petits moments heureux. Prends soin de toi 🙂

  2. Pauvre toi! Bon, on attendra que tu nous racontes l’affaire (ou pas), on va pas spéculer.

    J’ai aussi tendance à ressasser. Raconter ce qui est arrivé, soit de vivre voix soit par écrit (genre sur le blog) m’aide à prendre du recul, parce que je suis négative avec moi-même, mais pas avec les autres, je suis plutôt cynique et ironique dans ma façon de raconter et donc ça m’aide à me distancer des trucs.

    Se dire aussi des fois que c’est la loi des séries et qu’après une mauvaise passe, y’a en général une loi des bonnes séries 🙂

    1. Ce n’est pas super grave, mais disons qu’on a deux version d’un événement conflictuel ce qui fait que ça pourrait un jour aller jusqu’au procès et c’est pour ça que je préfère ne pas en parler.

      J’attends la bonne série avec impatience 🙂

  3. Ah je te comprends pleinement, étant moi-même anxieuse. Avec le temps, j’ai développé des réactions physiques à mes crises d’angoisse, au point de devoir rester allongée car une crise survient. C’est plutôt contraignant, surtout au boulot. Heureusement j’ai un patron compréhensif. Malheureusement, je ne peux rien faire pour anticiper le problème car c’est mon inconscient qui agit. Alors je croise juste les doigts pour éviter les contrariétés et les personnes néfastes. Bon courage et surtout je te souhaite une belle semaine! 😉

    1. C’est vraiment terrible l’angoisse ! J’ai aussi des réaction psychosomatiques à cause de cela et c’est vrai que ce n’est pas facile à vivre tous les jours. En tout cas je trouve ça cool que ton patron comprenne cela parce que parfois les gens ne sont pas tendre!

  4. Eh ben ma pauvre Cynthia, je ne sais pas ce qui t’as mis dans un état pareil mais j’espère de tout coeur que tu arrives maintenant à y prendre du recul et à te sentir mieux 🙂 Aller je te fais de gros bisous pour t’y aider 🙂

  5. Oulah, j’espère que tout va bien/mieux :(. Mon approche, je ne sais pas trop si j’en ai vraiment une, dans ce genre de situations. Un mélange d’essayer de me divertir et me changer les idées, de confronter le problème, et de me défouler pour évacuer le trop plein, quel qu’il soit…

  6. Tu as l’air vraiment contrariée par cette affaire, je souhaite que ce problème soit résolu et que les choses aillent comme tu le souhaites.
    Tu décris très bien l’effet que produisent les contrariétés sur ton moral et ton attitude.
    Je reconnais beaucoup de détails qui me rappellent mon propre comportement quand quelque chose me tracasse. Malheureusement, je n’arrive pas du tout à me clamer seule, même avec des petits plaisirs. Le « problème » prend en général toute la place, jusqu’à ce que je trouve une solution, ou qu’il disparaisse de lui-même. C’est épuisant !

  7. je n’ai pas tout compris mais dans la vie, il vaut mieux positiver et voir la bouteille à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide..facile à dire mais bien plus difficile à suivre..je compatis et t’envoie des ondes « positives »!!

    1. Merci ! Étrangement, je dois envisager le pire pour réussir à me calmer et le pire n’est pas si pire. En tout cas merci pour les ondes positives 🙂

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