J’ai perdu mon chien, pour toujours, le 18 juin dernier. Voilà des mots que j’évitais, espérant qu’il y ait encore une possibilité que ce n’était pas vrai. Je planifiais fêter son 14e anniversaire en septembre, mais Akira a commencé à dépérir à la fin du mois de mai.
Physiquement, c’était un vieux chien relativement en santé. Mais, la démence le diminuait et malheureusement, comme chez les humains, la dégénérescence est inexorable. Impossible de réparer le cerveau, on apprend à s’arranger avec les fragments qui restent… jusqu’à ce que les bons moments se mettent à trop s’espacer.
En plus de la démence, sa vue et son ouïe se sont mises à décliner. Sa vie a basculée dans la noirceur et il ne reconnaissait ni moi ni la maison. Il n’aimait plus rien, fini les balades, fini la voiture et fini les friandises. L’angoisse remplissait ses journées et ses nuits. Le seul soulagement, si ça en était un, était de «l’assommer» avec des calmants.
Après des jours partagés entre le déni et les pleurs, j’ai dû demander de l’aide de ma famille pour que quelqu’un appelle un vétérinaire et puisse expliquer la situation sans sanglots. Je suis partie le 18 juin en espérant qu’il y avait encore une solution, mais il était rendu au bout de son chemin.
Je suis restée avec lui jusqu’au bout. Ça ne s’est pas passé comme dans les films: Akira, ne s’est pas apaisé avant son dernier souffle.
Je suis revenue à la maison avec une laisse sans rien au bout et la tristesse m’a avalée. J’ai passé un mois à pleurer mon Akira, sans pouvoir manger. Je sais que j’ai fait ce qu’il y avait à faire, mais pour autant ça ne diminue par la douleur liée à ce deuil. D’ailleurs, des larmes mouillent mon clavier alors que je rédige ces lignes.
Il est maintenant dans mon bureau, dans une urne avec une belle plante à ses côtés. Je n’étais pas prête à envisager une vie sans mon Kiki. Je trouve ça étrange, mais ça me fait du bien de l’avoir avec moi. Ça comble, partiellement, le vide que je ressens après avoir perdu un chien qui m’a accompagnée toute ma vie de jeune adulte. Treize ans à ses côtés! On a vécu tellement de choses ensemble et il m’a donné la force de traverser les pires épreuves. Même au plus profond de ma douleur, je devais me forcer de tenir le coup pour lui.
Akira, Kiki, la Moumoute, Moumou, mon chaton … ton souvenir restera avec moi pour toujours.
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