En Octobre dernier, je suis allée rejoindre mon père et sa conjointe à Rome pour un week-end de trois jours. Comme c’était la première fois que je m’y rendais et que je n’avais que 72 heures pour découvrir la ville, j’ai privilégié les lieux les plus emblématiques : un week-end en mode ultra-touriste dans les sentiers battus – voire bétonnés.
Certains penseront qu’aller à Rome pour un tout petit week-end est sacrilège considérant la richesse historique et culturelle de la ville. J’ai longtemps réfléchi de cette façon, mettant certaines destinations de côté pour les visiter seulement quand j’aurais assez de temps à leur consacrer. Attendre. Attendre peut-être toute ma vie que la bonne conjoncture spatio-temporelle se présente pour visiter Rome. Non, il vaut mieux saisir les opportunités quand elles se présentent quitte à refaire le voyage plus tard en prenant le temps de s’imprégner de l’atmosphère de la ville et de sortir des sentiers battus.
Se rendre
Rome est une destination idéale pour un week-end au départ de Paris. D’abord il y a les avantages de rester dans l’espace Schengen ce qui permet de ne pas perdre du temps avec les douanes ou à échanger son argent. De plus, une quantité importante de vols relient les deux métropoles ce qui permet d’optimiser ses horaires de voyage en partant le soir après le boulot et en revenant à Paris en soirée. M’y étant pris trop tard pour obtenir un tarif avantageux avec une compagnie low cost, j’ai finalement voyagé avec Alitalia pour 200 €.
Autre point essentiel, l’aéroport est près de la ville et facilement accessible avec les transports en commun. En touchant le sol romain, j’avais prévu de prendre le Leonardo Express qui devait me déposer au Termini en moins de 30 minutes. En voyant le train à quai, je me suis empressée d’acheter mon billet à 14 € dans l’automate – qui lui traînait – et alors que je courrais sur le quai billet en main, il est tranquillement parti sans m’attendre.
Je n’avais tellement pas envie d’attendre 30 minutes le prochain train et risquer de manquer le dernier métro à 23h30 que je me suis glissée en douce dans le FM1 le train de banlieue omnibus qui rejoint Rome presque aussi rapidement que l’Express. Les avantages de ce train sont que les billets sont à seulement 8 Euros et que la fréquence des trains est plus élevée.
Le seul souci c’est que les correspondances annoncées avec le métro ne sont pas évidentes à trouver. Quand je suis descendue à Tuscolana, je n’arrivais pas à trouver la station de métro Ponte Lungo qui n’était pas indiquée et j’ai dû sortir mon meilleur-mauvais italien pour demander à quelqu’un où était la fameuse station. Finalement, elle se trouvait à 200m de la gare, une distance franchie au pas de course toujours dans l’espoir d’attraper ce dernier métro.
Quand je suis repassée par cette gare pour prendre mon vol de retour, je suis arrêtée par hasard chez Voglia di Pizza où j’ai mangé la meilleure pizza aux tomates de ma vie pour seulement 1€.
Dormir et Manger
J’ai rejoint mon père sans encombre vers 23h40 heures à l’appartement qu’il avait loué via Friendly Rentals dans le cossu quartier du Prati, légèrement excentré mais un endroit peu touristique qui nous a permis d’entrevoir la vie à la romaine après une journée de visites bien remplie. Entourés de locaux, nous avons dégusté des pâtes à la Taverna Romana et fait la queue dans les escaliers de la très populaire pâtisserie Dolce Maniera.
On s’est souvent attablés dans des restaurants touristiques où la nourriture était correcte mais un peu chère pour ce que c’était. Difficile de faire l’impasse sur ces restaurants qui sont si bien situés et qui permettent de se reposer entre deux visites.
Une chose à ne pas manquer: vaquer de commerce en commerce pour un gelato, un espresso bien corsé, une pâtisserie ou encore une pizze a la taglia. Tout y est si délicieux! Heureusement que je ne suis pas restée trop longtemps dans la ville sinon j’aurais gagné quelques tailles de pantalon …
Visiter
Pour garder le rythme de nos visites, nous avions pris la Roma Pass de trois jours qui nous permettait de visiter deux monuments et prendre le métro de façon illimitée pour 34 Euros. L’avantage de cette carte n’est pas tant pécuniaire mais elle permet d’entrer au Colisée sans passer une seconde dans la longue file qui faisait le tour du vénérable monument.
Les transports en commun romains sont efficaces et bien que la ville soit plus étendue que Paris, il est aisé de se déplacer en marchant.
Les musées du Vatican n’étant pas inclus dans cette carte, nous avions réservé sur internet nos billets. Il y a un surcoût de quatre Euros pour les réservations mais quand vous arriverez aux abords du Saint-Siège vous verrez que c’était un excellent investissement vous évitant au moins quatre heures de queue.
En dehors du colisée-mont palatin-Forum et du Vatican, beaucoup de sites emblématiques comme le Panthéon, la fontaine de Trévise, le monument Victor Emmanuel II sont accessibles librement. Les lieux moins célèbres mais tout aussi intéressants sont moins fréquentés, par exemple les Thermes de Caracalla où nous étions qu’une dizaine de touristes à arpenter les lieux.
Le dimanche
J’ai été impressionnée par le nombre de touristes qui se cognaient le nez sur les portes closes du Vatican! La fermeture dominicale est très respectée à Rome, dans les lieux de culte Catholiques mais aussi dans les commerces.
J’ai fait la grossière erreur de ne pas prendre de temps pour regarder les commerces les premiers jours que nous étions à Rome. J’y ai pensé seulement le dimanche où, bien sûr, le maroquinier que je voulais visiter était fermé. Si vous souhaitez acheter quelque chose, prenez le temps de le faire un autre jour.
Contrairement à des rumeurs persistantes sur internet, les transports en commun fonctionnent normalement le dimanche.
Adresses
- Manger sur le pouce sans se ruiner: Voglia di Pizza – Via Gela, 25, 00182 Rome
- Déguster une pâtisserie à 2hrs du matin: Dolce Maniera – Via Barletta, 27, 00192 Rome (24/24 hrs)
- Bistro à la romaine: Taverna Romana – Via Rodi, 16, 00195 Rome
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