Ce blogue a commencé le 27 avril 2009, il y a déjà dix ans. Quelle chance que je reprenne inopinément l’écriture de celui-ci cette année pour fêter son anniversaire ! Il a tout juste un an de moins que mon bébé chien, Akira, et il représente presque un tiers de ma vie !
Splendeur et déclin du blogue personnel
Sur un Boeing Bleu de Mer a débuté 2009, après que j’ai effacé mon premier blogue intitulé « Née à Montréal ». Après une session universitaire à Paris, je me sentais un peu seule et j’avais besoin de pratiquer la rédaction en français après avoir fait ma licence/baccalauréat en anglais. Dans le temps, j’avais été inspirée par des blogues personnels montréalais que je suivais avec avidité. L’unique dont je me souviens du nom exact, et qui est toujours en ligne, est « un taxi la nuit ».
Au début de la présente décennie, j’ai commencé à être invitée dans des évènements blogueurs et j’avais été très surprise que l’on me demande quelle était ma ligne éditoriale. Je n’avais même pas pensé à me spécialiser, je parlais seulement de mes aventures ! Cette réflexion a éventuellement amené de changements pour mieux catégoriser mes billets et séparer mes articles par sujet.
Au fil des années, le monde du blogue s’est professionnalisé et les lecteurs tant que les rédacteurs ont déserté les sites personnels. Il fut une période où la plupart de mes lecteurs tapaient directement l’adresse du site ou venaient d’hellocoton. Ce temps est définitivement révolu. Maintenant, les principales sources de trafic sont les moteurs de recherche. Ça amène des visiteurs sur les articles qui parlent de quelque chose en particulier (celui sur mes pigeons, par exemple), mais pas sur les billets plus personnels.
Le copinage d’antan me manque, mais heureusement il y a toujours des gens qui passent par ici et des blogueurs « normaux » qui écrivent encore comme Isa, Juliette, Josée, Guillaume, Catherine, Dr CaSo ou d’autres que je dois oublier. Malheureusement, j’ai du mal avec certaines plateformes gratuites comme Blogspot pour laisser des commentaires.
Phases de BBDM



Le blogue a commencé sur Blogger en avril 2009 et a obtenu son nom de domaine en 2010 (première dépense). J’avais décidé d’écrire pour me réhabituer à écrire en français alors que je devais rédiger mon mémoire de maîtrise. C’est quelque peu ironique parce que je ne me relisais pas et que je faisais des erreurs d’orthographe et de syntaxe monumentales. C’était à l’époque révolue où il n’y avait pas de correcteur d’orthographe dans les fureteurs web. Maintenant, je fais beaucoup plus attention à cet aspect, même si je suis loin d’être parfaite. Étant dyslexique, je dois me relire attentivement plusieurs fois et le plus utile reste une relecture à voix haute pour détecter les passages à corriger. Je suis également aidée par le logiciel Antidote que j’ai acheté pour m’aider à détecter les erreurs et les répétitions.

Au début, les articles ne contenaient pas beaucoup de photos parce que les modèles de base proposaient des largeurs de contenu très réduites. Je publiais en parallèle des photos sur Flickr qui était plus adapté pour cette tâche. Autre temps, autres mœurs ! Peu à peu, les photos se sont multipliées et se sont élargies. Une des raisons qui m’ont fait passer sur WordPress est la possibilité de mettre en ligne des galeries photo qui laissent plus de place à l’image.
J’ai essayé de monétiser le blogue il y a quelques années, mais je me suis aperçue que ce n’est pas vraiment pour moi. C’est mon espace d’exercice mental, je n’ai pas envie d’y rencontrer les mêmes contraintes que dans le quotidien. J’ai tout de même eu la chance de vivre de très belles expériences avec Air France et le Radisson Blu d’Ajaccio. Je n’ai plus trop de propositions, c’est normal à cause de mon absence, mais aussi du nombre réduit de mes followers notamment sur les réseaux sociaux. Ça ne me dérange pas.
Est-ce qu’il y a un futur ?
Récemment, Josée se posait la question à savoir si ça valait encore la peine de continuer un blogue personnel. La mode est définitivement passée. Reste que c’est pour moi une hygiène mentale, ça me permet de m’exprimer et de publier des photos qui resteraient autrement cachées sur un disque dur. Mon travail de tous les jours ne me donne pas beaucoup d’occasions de créer et d’utiliser les ressources de mon cerveau, ça fait du bien de trouver une validation autre part.
Je n’ai définitivement pas la trempe d’une influenceuse (cliquez si vous avez envie de rire). Je ne souhaite pas raconter chaque minute de ma vie sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs, ce que j’aime avec le médium du blogue : personne ne s’attend à avoir de mes nouvelles en continu.
J’admire certaines personnes qui le font très bien, mais les demandes de cette position convoitée ne cadrent pas avec ma personnalité. Je n’arriverais pas à me mettre en scène (les fesses à l’air c’est mieux) en photo, vendre des thés détox ou décrire tout ce que je fais. Je sais, j’exagère. Cela étant dit, certaines personnes ont des expertises qui font qu’ils sont extrêmement intéressants à suivre sur les réseaux sociaux.
En conclusion, sur un Boeing Bleu de Mer a tenu dix ans, avec des hauts et des bas, mais j’en suis fière. Est-ce qu’il survivra encore dix ans ? Rien n’en est moins sûr.
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