Avec le temps morose sévissant sur Paris, l’envie de rester chez soi devient de plus en plus forte. Quoi de mieux que de rester toute la journée en jogging sur son divan pendant que la pluie tombe? le faire avec une BD et un bon thé.
Un vendredi soir en rentrant du travail, je me suis laissée tentée par les vitrines d’une des librairies de mon nouveau quartier, Libralire, qui offre un belle sélection de BD et de livres jeunesse. J’ai jeté mon dévolu sur deux BD québécoises, non pas parce que je suis une chauviniste finie, mais parce que ce sont des BD dont j’ai entendu beaucoup de bien au Québec comme en France.
Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle
Delisle, québécois installé en France depuis plusieurs années, a suivi sa femme expatriée pour Médecins Sans Frontière à Shenzen, Pyongyang, en Birmanie et plus récemment à Jérusalem.Dans Chroniques de Jérusalem, Delisle partage avec nous un an de tranches de vie à Jérusalem-Est, la partie musulmane de la ville, où il est papa-dessinateur-à-la-maison. Son séjour en terre d’Israël est ponctué de situations ubuesque liées à la religion, d’autant plus qu’il est athée.
Cette BD a gagné la fauve d’or au festival d’Angoulême de 2012, avec raison. J’ai eu beaucoup de plaisir à lire les aventures de Guy en cette terre sacrée des trois plus grandes religions monothéistes. Certaines personnes reprochent à Delisle d’avoir fait un récit subjectif mais pour moi l’incursion du mot Chroniques dans le titre annonçait bien cette narration personnelle.
Bref, une belle BD de 334 pages agréable à lire dont certains passages m’ont rappelé un article du Times sur les ultra-orthodoxes de la ville sainte. Si vous avez apprécié la BD, Delisle a mis en ligne des informations et des dessins apportant un peu plus de précisions sur les Chroniques de Jérusalem.
Paul à Québec de Michel Rabagliati
Cette BD de Rabagliati j’en ai beaucoup entendu parler depuis sa sortie en 2009. A la Première chaîne de Radio-Canada, un chroniqueur avait encensé ce livre et depuis je l’avais cherché en vain à Paris. J’ai fini par l’oublier avec le temps mais une carte cadeau arrivant à expiration m’a finalement décidée à l’acheter.Ce roman graphique débute sur une réunion de famille bien québécoise où Paul retrouve avec plaisir sa belle-famille dans les environs de Québec. Dans les 187 pages suivantes le bonheur d’être ensemble est succédé par toute la tristesse de la maladie de son beau-père. Alors que son état se dégrade, le temps s’accélère et les moments en famille deviennent plus précieux.
Une belle histoire triste qui m’a fait pleurer parce qu’elle m’a rappelé la perte de mon grand-papa adoré. J’ai trouvé les dessins très expressifs et beaux. L’histoire n’est pas en reste et est racontée toute en finesse. Un livre qui a mérité toute la bonne presse qu’il a reçu et qui me donne envie de découvrir les autres BD de la série Paul.
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