Les États-Unis sont un pays que je connais depuis que je suis toute petite, en raison de sa proximité avec le Québec, j’y ai séjourné de nombreuses fois. Pourtant, je réalise que même si c’est un endroit qui m’est familier, mes connaissances de celui-ci en sont plutôt superficielles : je connais bien le système politique et la culture américaine, mais je ne sais pas ce qui se passe vraiment derrière les portes closes des chaumières.
C’est peut-être le fait d’habiter en France depuis plusieurs années qui m’offre un effet encore plus contrasté qu’à l’habitude, mais j’ai été surprise par au moins cinq choses pendant mon séjour en Floride.
1. Les États-Unis ne sont plus une destination bon marché
Il y a quelques années encore, nous partions vers les États-Unis avec des valises vides en prédiction des nombreux achats que nous comptions y faire. Les prix qui étaient bien meilleur marché qu’en France ou au Québec nous permettaient de faire des petites folies.
Pourtant, cet été on s’est rapidement aperçus que les prix là-bas ont bien augmenté. Par exemple, avant mon départ j’avais l’idée d’acheter ma caméra GoPro sur Amazon et de la faire livrer à une adresse aux US. Heureusement que j’ai pris le temps de regarder le site français, car l’appareil photo y était moins cher. Ce cas de figure s’est répété à propos de nombreux achats que je comptais faire là-bas.
J’ai trouvé qu’on n’y fait plus d’aussi bonnes affaires qu’avant, et ce même dans les outlets. Il faut dire qu’en France depuis quelques années les ventes privées et les solderies (discount) sont devenues de plus en plus populaires et nous ont habitués à des prix assez bas.
Dans les restaurants, j’ai trouvé qu’une fois qu’on avait additionné les taxes et les pourboires, nos repas étaient plutôt chers, même pour les Parisiens que nous sommes. J’ai eu l’impression que pour le même prix qu’à Paris, on mangeait des plats de moins bonne qualité.
En plus de l’inflation des prix, au moment de notre visite l’Euro avait une valeur approximative de 1,10 $. Autant faire ses courses en France malgré la TVA à 20 % (ou au Canada avec le dollar qui est très bas) !
2. Des serveurs moins aimables que les garçons de café parisiens
J’ai moi-même été coupable de perpétuer le mythe selon lequel les serveurs étaient plus agréables en Amérique du Nord qu’en France parce qu’ils percevaient une partie de leur salaire en pourboires laissés à l’appréciation des clients. Pourtant, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu de serveurs aussi désagréables et incompétents !
La plupart des serveurs parisiens ne se sont pas improvisés, c’est un vrai métier et ça paraît. J’ai trouvé ça hyper déplaisant de se faire retirer son assiette en même temps qu’on nous demande si l’on voulait du dessert avant que les autres convives aient terminé de manger ou se faire demander 25 fois si tout allait bien ou qu’un serveur insiste carrément pour enlever un plat qui n’était pas fini. L’endroit où l’on a reçu le meilleur service, j’ai rapidement découvert que le serveur était français ! Aussi peu savoir vivre au restaurant, ça n’arrive pas souvent en France… ni au Québec !
En plus, sachant qu’ils gagnent un taux horaire de 3 $, on se sent mal de ne pas donner de pourboire donc on en laisse même si la personne qui nous servait a réussi à rendre notre repas désagréable.
3. De la musique omniprésente (et forte!)
Restaurant, boutique ou boîte de nuit, difficile de les distinguer par le simple niveau sonore régnant à l’intérieur de ceux-ci. Si c’est comme ça, c’est que ça doit plaire à certaines personnes, mais j’ai trouvé ça vraiment désagréable de devoir hausser le ton pour parler à ma sœur assise l’autre côté de la table.
Comme souvent la musique était forte, il fallait parler encore plus fort ce qui faisait beaucoup trop de bruit pour pouvoir manger normalement. Ce n’est pas étonnant que les Américains aient utilisé les chansons de Britney Spears et Metallica comme torture dans les prisons irakiennes : ça fonctionne très bien.
C’est marrant parce qu’avant quand nous habitions à Montréal, Réjean se plaignait tout le temps du bruit omniprésent aux USA et je trouvais qu’il exagérait. En France, c’est plutôt rare d’entendre dans la musique dans les restaurants et elle se fait discrète dans les boutiques. Après sept ans à Paris, je m’y suis habituée et du coup cet amour des Américains pour une bande sonore forte m’a dérangée.
4. Un grand choix de bières, dont plusieurs Micro-brasseries
Je ne suis pas une buveuse de bière et jusqu’à il y a peu de temps, une seule gorgée suffisait pour me donner la nausée ! Mais bon, j’aime bien prendre un petit verre de vin au restaurant et le choix entre piquette blanche ou piquette rouge ne m’enchantait guère. J’ai donc imité le reste de la famille qui se voyait toujours proposer une dizaine de choix de bières tant domestiques que de micro-brasseries.
Comme je n’avais pas l’habitude d’en boire, j’ai commencé avec de la Bud Light une bière très légère, sans amertume et sans goût. Petit à petit, je suis venue à goûter les Blue Moon ou les New Belgium et c’était pas mal. En revenant à Paris, j’ai été choquée par le choix de bière anémique dans les bars : Leffe ou 1664… il faut se tourner vers la carte des vins ;).
5. On trouve le meilleur comme le pire dans les supermarchés
À la suite de nombreuses mauvaises expériences, je fais toujours très attention aux États-Unis à ce que j’achète à l’épicerie : une seconde d’inattention et on se retrouve vite avec un produit trop salé, trop sucé ou trop gras. Il faut bien lire les étiquettes parce qu’on peut avoir des surprises même avec les produits qui nous semblent banals (je suis traumatisée par des pogos sucrés). Par ailleurs, il y a beaucoup d’additifs alimentaires qui sont toujours autorisés aux USA, mais qui sont bannis en Europe ou au Canada.
Alors que je traquais consciencieusement les produits contenant du BHA/BHT, de l’huile hydrogénée ou du glucose-fructose, je me suis aperçue qu’il y avait aussi plein d’aliments que je cherche désespérément à Paris. Ainsi, on trouve facilement du tofu fermenté, toutes sortes de noix, des graines de chia, du chou kale, du beurre d’arachide sans additif… c’est presque le paradis ! Tous ces aliments sains se trouvaient aisément dans un super marché normal (Publix), je vous laisse imaginer la caverne d’Ali Baba qu’est Whole Foods, un supermarché exclusivement bio américain !
Le bilan de notre voyage en Floride est positif malgré tout!
Oui, la musique et les serveurs m’ont vraiment énervée et c’était un sentiment partagé par le reste de notre petit groupe. Du coup, on a rapidement troqué les chambres d’hôtel pour des suites avec kitchenette ou des appartements. Même si ce n’était pas possible d’éviter complètement les restaurants, y aller moins souvent nous a fait beaucoup de bien! Une caisse de bière, une salade au chou kale et des hamburgers végés, nous avons eu plus de plaisir à manger tranquillement ensemble!
Je continue de trier mes photos pour vous montrer les belles choses!
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