Quatre visites pour un permis

Publié le Catégorisé comme Bla bla 19 commentaires sur Quatre visites pour un permis

Après pas une, mais deux visites infructueuses à la préfecture de police pour faire changer mon permis de conduire québécois en permis français, j’ai réussi à déposer mon dossier à la troisième visite.

Je m’étais rendue en novembre au bureau des permis de conduire dans le 18e arrondissement à 8 hrs du matin, soit trente-cinq minutes avant l’ouverture effective de leurs bureaux (l’ouverture officielle est à 8h35).
Compte tenu de mon expérience dans les bureaux de la préfecture de police, j’avais été en mesure de doubler tout le monde dans les escaliers et d’arriver la première à l’accueil. J’avais obtenu le premier ticket « il est 8h37 et il y a 0 personnes devant vous ».
En fait je n’étais pas vraiment la première, un policier, en uniforme pour plus de discrétion, était arrivé avant l’ouverture des bureaux avec sa famille pour les faire passer en premier. 
Je suis passée une première fois à un guichet et on m’a ensuite renvoyée dans la salle d’attente.
On m’a rappelé à 9h15 pour m’annoncer que mon dossier était accepté … et que j’allais recevoir une convocation pour venir chercher mon permis en personne fin janvier. Les permis sont envoyés par courrier aux français, mais les étrangers, c’est bien connu, ont tout le temps du monde pour aller chercher nos documents dans le 18e arrondissement.

>>> Avance à la semaine dernière >>>

Comme je devais rendre visite à un autre bureau de la préfecture de police à la date où j’étais convoquée, j’ai retardé ma visite jusqu’à la semaine dernière histoire de ne pas être un gros boulet pour mon employeur.
Je suis malencontreusement arrivée devant la préfecture de police à 8h15, j’étais presque prête à m’en retourner, me disant que j’étais arrivée trop tard, quand j’ai aperçu une queue de 11 personnes!
Comme d’habitude à l’ouverture, cinq minutes en retard, ça a été la course dans les escaliers.
J’ai passé à l’accueil qu’à 8h42 après avoir entendu plusieurs phrases d’anthologie bureaucratesques: «Non mais Madame, ça c’est juste la liste des documents de base, moi je vous demande …», «Vous n’avez pas les bons documents, on applique une nouvelle directive depuis lundi dernier, vous aller devoir revenir Madame …». Quand mon tour est venu, j’ai reçu un ticket «Il est 8h43 et il y a 0 personnes devant vous.»
Niaisement trop optimiste, je me suis dit que j’allais avoir le temps d’aller boire un café avant d’aller travailler. Après tout, je n’avais qu’à récupérer mon permis qui était déjà prêt.
On m’a appelé à 8h55 au guichet où on m’a demandé de représenter les mêmes documents qu’à la première  troisième visite, plus une copie de mon dossier de conduite pour prouver que mon permis du Québec était toujours valide.
«Oh mais le récépissé de carte de séjour c’est nouveau ça! Il va m’en falloir deux photocopies.
– Deux photocopies? Mais je vous en ai fait une … la voici.
– D’accord, vous pouvez retourner en salle, on vous rappelle avec le même numéro.»
Ouf, je l’ai échappé belle!

A 9h10 on est que dix personnes dans la salle d’attente et pourtant les numéros sont appelés au compte-goutte. Quinze minutes plus tard, le flot des arrivées s’était complètement tarit.

On m’a finalement appelé pour la remise de mon permis à 9h40! Qu’est-ce qui s’est passé entre 8h55 et 9h40? Mon permis se baladait certainement dans la sixième dimension.

Ça a été toute une aventure pour qu’on daigne m’accorder cet échange de permis mais je suis vraiment contente d’avoir finalement réussi. Je n’ai pas échangé mon permis car j’ai vraiment envie de conduire parmi les chauffeurs parisiens psychotiques mais seulement parce qu’au Québec on doit payer son permis à chaque année et se présenter en personne pour le renouveler à chaque deux ans.

Je risquais donc de le perdre tôt ou tard surtout que il y a une limite de temps pendant laquelle on peut utiliser son permis étranger en tant que résident d’un tiers pays.

Perdre mon permis que j’ai obtenu suivre de cours et donc sans tellement de frais aurait été une catastrophe financière car obtenir son permis à Paris coûte cher et les démarches peuvent être assez longues.

Par Cynthia

Montréalaise en escale à Paris.

19 commentaires

  1. J’ai loupé le permis deux fois en France et je ne regrette vraiment pas de l’avoir finalement eu au Canada! Beaucoup moins cher, pis ils sont plus jolis aussi. Nan mais c’est sympa le rose, mais franchement, ils ne pourraient pas avoir un format carte comme tous les autres pays??

    Je suis désolée, je sais que c’est pas fun, mais j’adore lire tes (més)aventures dans les méandres de l’administration française. 🙂

    1. Je vais bientôt devoir changer mon porte-feuille pour un porte document car la plupart des « cartes » que l’on reçoit ici sont énormes et de formats disparates 😉

      C’est vrai qu’avec un peu de recul c’est assez drôle 😉

    1. En tout cas à caque fois que j’ai à faire à des fonctionnaires au Québec ils sont généralement aimables et bien informés … on devrait presque leur ériger un monument!

  2. Ouf ! Moi c’était l’étape que je n’étais pas prête à changer lol. Y en a c’était leur accent, moi c’était le changement de permis de conduire. C’est comme si c’était mon dernier attachement au Québec 🙂

    1. En même temps je n’ai même plus le droit de voter ni au Québec ni au Canada donc l’attachement c’est un peux eux qui l’ont entamé 🙁

  3. Cela me fait un peu penser aux 12 Travaux d’Asterix … tu connais ? Sinon je te conseille de lire, cela te fera bien rire …

  4. Pfou… d’un autre côté, ton permis français est valable à vie. Et si tu dois le « rééchanger » pour le permis québécois, tu pourras quand même garder ton permis rose. 🙂

    1. C’est assez drôle que d’un côté on peut garder notre permis original et pas de l’autre! En tout cas je suis contente d’avoir un permis valable à vie 🙂

    1. mdrr ça je te comprends bien
      je ne conduit pas dans paris trop la trouille, le périphérique et les autoroutes pour aller au taf ça me suffit largement.
      je préfère vraiment les routes de campagnes de mon enfance.

  5. Oh ça me rappelle de trèèèèèès mauvais souvenirs tout ça! Tu te rends compte qu’il m’a fallu CINQ MOIS pour arriver à échanger un permis de l’Ontario pour un permis de l’Alberta??? Contente que tu aies finalement réussi à l’avoir, ton permis 🙂

  6. Je dois dire que côté échange de permis de conduire, c’est en Ontario que c’est le plus efficace que j’ai vu (mais je n’en n’ai pas vu beaucoup). Pour les plaques aussi. Mais maintenant, avec ton permis français, tu n’as plus à te soucier des règles de conduite. L’unique règle automobile en France, c’est le chiâlage après les autres.

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