Mommy et 1987, un drame et une comédie venus du Québec

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Mommy de Xavier Dolan

Je ne prends pas souvent le temps d’aller au cinéma mais par une drôle de coïncidence, je me suis trompée de ligne de métro après une grosse journée au bureau. Au lieu d’emprunter une correspondance pour me remettre sur le droit chemin, j’ai invité Réjean à me rejoindre pour voir un film que je voulais voir depuis longtemps.

Mommy de Xavier Dolan

De manière générale, j’aime beaucoup les films réalisés par Xavier Dolan, je les trouve empreints d’une grande sensibilité et ils sont porteurs d’une esthétique qui me plaît. Le battage médiatique qui a eu lieu autour de Mommy et de la Palme d’Or qu’il aurait pu remporter au Festival de Cannes m’avait donné davantage envie de le voir.

Nous sommes arrivés au cinéma une vingtaine de minutes avant le début du film et il ne restait que des places dans les deux premières rangées de la salle. Même un mois après sa sortie en France, le film continue d’avoir du succès et a dépassé un million d’entrées à la mi-novembre.

Mommy, raconte l’histoire de Diane « Die » Després (Anne Dorval), une veuve quinquagénaire qui en arrache dans la vie et qui voit une autre tuile lui tomber sur la tête quand son fils est renvoyé du centre de rééducation où il vivait depuis le décès de son père. Steve O’Connor Després (Antoine Olivier Pilon) cache derrière sa gueule d’ange un grave trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) qui le rend impulsif et souvent agressif.

Mommy Gif

Un duo explosif qui essaie tant bien que mal de mener une vie normale dans une banlieue paisible. Leur voisine, la tranquille Kayla (Suzanne Clément), impose peu à peu sa présence se liant d’amitié avec Diane et faisant les cours à Steve. À l’instar des deux autres personnages, elle cache aussi une part d’ombre qui se manifeste par un bégaiement post-traumatique.

Des personnages qui sont loin d’être angéliques mais si humains avec toutes leurs imperfections qu’on se surprend à espérer un happy ending. Les acteurs jouent de façon très juste même s’ils sont parfois difficiles à comprendre. Étant québécoise, ce n’est pas l’accent qui m’a posé problème mais le parler extrêmement populaire dans des dialogues rapides. Pour le coup, j’ai été contente de voir le film en version sous-titrée.

L’effet du format d’image réduit 1:1 ne m’a pas convaincue même si ça a donné de très beaux moments lorsque l’écran s’élargit pour laisser place à des scènes d’insouciance. J’ai trouvé que ça faisait gadget et que ça ajoutait à l’impression de suffocation induite par le cumul de la situation économico-sociale de Die, la maladie de Steve, les dialogues rapides et le dénouement qui ne peut être positif.

En conclusion, c’est un bon et beau film mais ce n’est pas mon favori de Dolan.

1987 de Ricardo Trogi

1987-fim

On passe de la banlieue de Montréal pour rejoindre la banlieue de Québec en 1987 où l’on retrouve Ricardo Trogi six ans après ses aventures de préado racontées dans 1981. Terminant son secondaire 5 (dernière année de collège), il a lâché son catalogue Distribution aux Consommateurs pour commencer à s’intéresser aux filles et aux premières sorties en discothèque.

Malgré ses dix-sept ans, on retrouve les traits de caractère du garçon de onze ans avec son goût pour les choses clinquantes et sa relation conflictuelle avec la situation socioprofessionnelle de son père qui a pour métier de jouer de l’accordéon dans des restaurants.

Après avoir s’être fait renvoyer du travail de voiturier que son père lui avait trouvé, Ricardo, le fils d’immigré, se décide à embrasser son côté italien plus sulfureux que son côté québécois. C’est grâce à ses activités criminelles qu’il réussira finalement à rentrer au bar Dagobert et à perdre sa virginité.

C’est une comédie qui a eu beaucoup de succès au Québec, elle se range au deuxième rang du box-office 2014, tout juste derrière Mommy ! Ce n’est pas surprenant car 1987 c’est 100 minutes de plaisir grâce à la narration décalée de Ricardo Trogi et à tout son savoir-faire pour présenter des situations cocasses.

Après la présentation de 1987 lors de l’évènement Cinéma du Québec à Paris au Forum des Images, Trogi nous a annoncé qu’il souhait tourner bientôt 1991. Un film qui le suivrait à travers de son premier périple en sac à dos en Europe.

Par Cynthia

Montréalaise en escale à Paris.

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