À l’occasion de la fête du Canada, le journal La Presse (quotidien montréalais) a demandé aux Canadiens expatriés de leur envoyer une liste de choses qui leur manque à propos de notre pays. J’ai répondu à l’appel, mais mon texte n’est pas paru, car la journaliste avait reçu trop de contributions (voir l’article) !
Je la publie donc ici, Sur un Boeing Bleu de Mer où je peux l’agrémenter de jolies photos. Vous lirez que mon inventaire est fortement teinté de nostalgie pour le Québec. Le Canada est un très grand pays que j’ai malheureusement peu visité (Québec, Ontario et Nouveau-Brunswick). Un jour, j’espère parfaire ma culture canadienne et apprendre à connaître autant les Rocheuses que les Grandes Plaines ou que le Bouclier canadien.
1. Faire du camping dans nos Parcs Nationaux
Ces parcs sont bien aménagés pour les campeurs, mais reste que l’on a l’impression d’être entourés de larges étendues de nature sauvage. Mon favori est le parc national de la Mauricie parce que j’y suis allée souvent dans ma jeunesse. Les prix pour un séjour de camping ont drôlement augmenté depuis les années 90, mais c’est toujours aussi beau.
Si mon corps était assez fort cet été, j’aurais aimé partir dans l’arrière-pays pour une semaine de canoë-camping, pour une aventure complètement sauvage. Une autre fois peut-être!
2. Le vrai sirop d’érable vendu en ca-cannes
Oui, on trouve maintenant en France du sirop d’érable dans tous les supermarchés de France. Est-ce qu’il est aussi bon que celui que l’on peut se procurer au Québec ? Euuurhh non. Il contient parfois des additifs et le sirop d’érable est toujours vendu dans des bouteilles de verre alors que c’est un produit photosensible. J’achète du vrai sirop d’érable dans des conserves quand nous allons au Québec, sinon je préfère ne pas en manger !
3. Les hivers neigeux
J’ai pu maudire cette saison par le passé, peut-être même traiter la neige de « marde blanche », mais je m’aperçois que l’hiver fait partie de mon identité. J’aime l’impression feutrée après une tempête de neige et les nuits de pleine lune d’hiver. Un jour à la montagne, ma belle-sœur m’a surprise couchée dans la neige à regarder le ciel étoilé… elle m’a trouvée très bizarre ! Toutefois, je suis bien consciente que les hivers ne ressemblent plus à ceux d’antan parce qu’il y a moins en moins de neige.
Quand je rêve de retourner m’établir au Canada, je me vois à Yellowknife, Whitehorse ou reprendre une pourvoirie dans le Nord-du-Québec. Comme le chante si bien Robert Charlebois dans sa chanson :
Je reviendrai à Montréal
Dans un grand Boeing bleu de mer
Je reviendrai à Montréal
Me marier avec l’hiver
Me marier avec l’hiver
4. Les démarches administratives qui ne ressemblent pas aux douze travaux d’Astérix
« Donc pour obtenir ma carte de séjour, je vous envoie par télégramme la copie du certificat de coutume de ma troisième aïeule le sixième jeudi suivant la première pleine lune de l’été et je reviens par la suite signer le formulaire avec le sang d’une vierge ? »
5. Ma famille restée au Québec
Elle est tout simplement irremplaçable même si je suis choyée par ma belle-famille. Heureusement, c’est facile de garder le contact à notre époque avec Facetime et les appels interurbains gratuits.
6. Le bruissement du vent à travers les arbres
Apparemment, je peux être encore plus étrange que seule étendue dans la neige à la nuit tombée. Je ne pourrais pas vous expliquer exactement, mais les arbres traversés par le vent ne font pas le même bruit de ce côté-ci de l’océan. Peut-être est-ce à cause des essences d’arbres propres à nos forêts ?
7. Passer du temps au bord d’un lac
Quel bonheur que de prendre une embarcation, s’éloigner du rivage et piquer une tête dans de l’eau douce ! Le lac de mon enfance avait un fond vaseux, était riche en algues et ses profondeurs teintées d’un noir obsidienne. Été comme hiver, j’ai passé un nombre incalculable d’heures dedans, dessus, et à le regarder. Malgré les sangsues et les barbottes, je préfère nager dans un lac qu’à mer… sauf quand il s’agit de plongée en apnée.
Je rêve de pouvoir un jour séjourner un été dans un chalet au bord d’un lac, avec le chant des ouaouarons le soir et les splendides couchers de soleil sur un miroir d’eau.
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